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GAEC : avantages et inconvénients du Groupement Agricole d’Exploitations en Commun

Sommaire de l'article

Se lancer dans l’agriculture est un vrai défi ! Choisir la bonne structure pour son exploitation peut vite devenir compliqué et cela s’avère important de bien choisir.

Parmi les solutions possibles, le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) séduit beaucoup d’agriculteurs qui souhaitent travailler ensemble tout en s’appuyant sur un cadre juridique solide.

Mais concrètement, est-ce vraiment le bon choix pour vous ?
Quels sont les avantages et les limites d’un GAEC ?
Et surtout, est-ce une structure adaptée à tous les types d’exploitations ?

Qu’est-ce qu’un GAEC ? 

Le GAECGroupement Agricole d’Exploitation en Commun – est une forme d’entreprise créée en 1962 pour aider les agriculteurs à travailler ensemble plus facilement.

Il s’agit d’une société spécifique à l’agriculture, où plusieurs exploitants mettent en commun leurs moyens de production tout en restant chacun reconnu comme chef d’exploitation.

L’objectif d’un GAEC est simple : faciliter le travail en groupe, partager les ressources et bénéficier des avantages d’une exploitation collective, tout en restant équitables entre associés.

Chaque membre participe activement aux décisions et reçoit une part juste des revenus.

Créer un GAEC permet aussi :

  • de mieux s’équiper en partageant les coûts,
  • d’organiser le travail de manière plus efficace,
  • et de réduire les risques financiers en cas de coup dur (climat, marché…).

 

Contrairement à d’autres formes de sociétés agricoles, comme l’EARL ou la SCEA, le GAEC impose un principe de transparence : tous les associés doivent s’impliquer de façon égale dans la gestion et les activités de l’exploitation.

Il existe deux types de GAEC :

  • Le GAEC total : tout est mis en commun (terres, bâtiments, matériel).
  • Le GAEC partiel : chaque associé conserve une partie de son exploitation à côté du groupement.

Pour créer un GAEC, il faut obtenir une reconnaissance officielle de l’administration agricole.
Cette reconnaissance garantit que le GAEC respecte les règles de coopération et de transparence, et donne accès à des aides spécifiques pour soutenir l’exploitation.

Les avantages du GAEC : pourquoi choisir cette structure ?

Le GAEC est souvent choisi par les agriculteurs qui veulent unir leurs ressources pour mieux gérer leur exploitation.

Cette forme juridique offre plusieurs avantages : 

  • la mutualisation des ressources
  • la transparence GAEC
  • la répartition des tâches, pour une meilleure organisation
  • un accès facilité aux aides agricoles et subventions
  • la sécurité financière et le partage des risques
  • rompre l’isolement et renforcer le lien social

La mutualisation des ressources et des équipements : un levier de rentabilité

Choisir un GAEC, c’est choisir un modèle de travail collaboratif, basé sur la mise en commun des moyens de production et sur une gestion collective de l’exploitation.

Contrairement à une exploitation individuelle, où l’exploitant doit tout assumer seul, un GAEC permet de partager les équipements, les infrastructures et les responsabilités.

Comment ça fonctionne ?

Les associés utilisent ensemble les tracteurs, les moissonneuses, les installations d’élevage ou encore les serres.

Résultat : des coûts d’investissement largement réduits, l’accès à du matériel plus performant, et moins de dépenses inutiles. C’est un avantage précieux, notamment pour les jeunes agriculteurs qui se lancent et pour qui l’achat de matériel peut être un vrai frein.

Valorisez simplement vos infrastructures grâce à la mutualisation

En mutualisant vos outils de production, vous pouvez aussi optimiser l’utilisation de vos bâtiments, terrains et hangars.
Par exemple, si certains bâtiments deviennent partiellement inutilisés après la mise en commun, pourquoi ne pas mettre vos espaces vides en location  pour générer des revenus supplémentaires ?

Pour ce faire, vous pouvez louer vos espaces vacants avec gardiennage, à des particuliers ou à des entreprises pour :

  • le stockage de matériels, biens et marchandises,
  • l’entreposage et l’hivernage de véhicules,
  • accueillir d’autres agriculteurs

💡Notez que ces revenus accessoires s’inscrivent dans le cadre du bénéfice agricole, en se rattachant à la notion de tourisme à la ferme et de location avec gardiennage.

Ils doivent représenter moins de 50% de la moyenne des recettes totales TTC des 3 années civiles précédant l’exercice comptable considéré, sans jamais dépasser 100 000 € par exercice, multiplié par le nombre d’associés (plafonné à 4).

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La transparence GAEC : un vrai avantage pour les agriculteurs

Le principe de transparence GAEC est l’une des grandes forces de cette structure.
Chaque associé est reconnu comme un exploitant individuel, bénéficiant des mêmes droits sociaux et fiscaux qu’un agriculteur indépendant, tout en travaillant en groupe.

Ce modèle permet de mutualiser les moyens de production tout en conservant les avantages du statut individuel, notamment pour accéder à plus d’aides.
Grâce à cette spécificité, le GAEC est une solution intéressante pour optimiser sa rentabilité tout en développant un projet collectif.

La répartition des tâches et meilleure organisation

Travailler en GAEC, c’est aussi mieux organiser le travail.
Les tâches sont réparties entre les associés, chacun pouvant se spécialiser (élevage, cultures, gestion…) pour gagner en efficacité et alléger sa charge de travail. 

Cette organisation assure aussi une continuité en cas d’absence et facilite la prise de congés.

Un accès facilité aux aides agricoles et subventions

Le GAEC ouvre l’accès à des aides financières spécifiques.
Chaque associé peut prétendre aux aides de la PAC (Politique Agricole Commune) et à d’autres dispositifs nationaux ou locaux.

En plus, les aides sont calculées en fonction du nombre d’associés, offrant souvent un soutien plus important que pour une exploitation individuelle.

La sécurité financière et le partage des risques

L’agriculture est exposée aux aléas climatiques et économiques.
Le GAEC apporte plus de sécurité financière en partageant les charges, les revenus et les pertes éventuelles entre les associés.

Il facilite aussi l’accès aux crédits bancaires, les établissements financiers ayant davantage confiance dans une structure collective.

Rompre l’isolement et renforcer le lien social

Travailler en équipe, c’est aussi sortir de l’isolement.
L’échange de savoir-faire, la solidarité et l’entraide créent une dynamique collective qui motive les associés et renforce la performance de l’exploitation.

Les inconvénients du GAEC : ce qu’il faut savoir

Même si le GAEC offre de nombreux avantages, il présente aussi quelques limites qu’il est important de connaître avant de se lancer.

On notera les inconvénients suivants : 

  • la responsabilité solidaire des associés
  • une gestion administrative et comptable plus complexe
  • une gestion plus difficile en cas de conflit

Responsabilité solidaire des associés

Dans un GAEC, chaque membre est responsable des dettes du groupement.
Si un associé fait une erreur de gestion, tous peuvent en subir les conséquences.
Ce niveau d’engagement peut refroidir certains agriculteurs qui souhaitent limiter leur responsabilité personnelle.

Complexité administrative et règles strictes

Créer et gérer un GAEC implique de suivre des règles précises : rédaction des statuts, comptabilité adaptée, gestion des parts sociales…
Toutes ces démarches représentent une charge de travail supplémentaire et nécessitent l’aide d’un expert-comptable ou d’un conseiller agricole.

Gestion des conflits entre associés

Les relations humaines sont au cœur du fonctionnement d’un GAEC.
Des désaccords sur la répartition des tâches, la stratégie ou la gestion financière peuvent surgir.
Pour préserver l’équilibre du groupement, il est essentiel de miser sur la communication et l’anticipation des éventuelles tensions.

Dissolution difficile en cas de mésentente

Lorsqu’un conflit profond éclate, dissoudre un GAEC peut devenir long et compliqué.
Il faut engager des démarches juridiques et partager les biens communs, ce qui peut freiner certains agriculteurs au moment de s’engager.

Les clés pour réussir la création de votre GAEC

Avec une bonne préparation, un GAEC peut devenir une aventure humaine et professionnelle très enrichissante.

Voici les principales précautions à prendre pour sécuriser votre projet :

Bien choisir ses associés

Le GAEC repose sur la solidarité entre ses membres.
Pour éviter les tensions, il est important de partager une même vision du projet, de définir une répartition claire des rôles et de s’accorder sur les objectifs à long terme.

Soigner la rédaction des statuts

Des statuts précis sont essentiels pour éviter tout blocage dans la gestion quotidienne.
Pensez à inclure des clauses sur la prise de décisions, l’entrée et la sortie des associés, la répartition des bénéfices, et la gestion des conflits éventuels.

Anticiper l’équilibre financier

Un GAEC nécessite un investissement de départ pour l’achat de matériel ou l’aménagement de bâtiments.
Mieux vaut établir un plan de financement solide, diversifier ses sources de revenus et éviter de dépendre uniquement des aides publiques.

Comment créer un GAEC : les étapes clés

La création d’un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) suit une procédure précise pour garantir sa conformité aux règles juridiques et fiscales.

1. Rédiger les statuts

Première étape : rédiger les statuts du GAEC.
Ces documents officiels précisent :

  • L’identité complète des associés (nom, prénom, adresse, statut juridique),
  • L’objet du GAEC (description des activités agricoles),
  • Les apports de chaque associé (terres, matériel, savoir-faire…),
  • Les règles de gestion et de prise de décision,
  • Le partage des bénéfices et des pertes,
  • Les conditions d’entrée et de sortie des associés.

Une fois finalisés, les statuts doivent être signés par tous les membres, puis vérifiés par un notaire ou un expert-comptable.

2. Enregistrer l’entreprise

Ensuite, il faut immatriculer le GAEC auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) de la Chambre d’Agriculture.
Cette étape comprend :

  • Le dépôt des statuts au greffe du Tribunal de Commerce,
  • La publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales,
  • L’obtention d’un numéro SIRET auprès de l’INSEE.

3. Obtenir l’agrément administratif

Pour finaliser la création, le GAEC doit être reconnu par la Commission Départementale d’Orientation Agricole (CDOA).
Cet agrément permet au groupement de bénéficier du statut juridique et fiscal spécifique aux GAEC.

Les critères légaux pour constituer un GAEC

La création d’un GAEC est encadrée par des critères stricts, définis par le Code rural et de la pêche maritime, pour garantir un fonctionnement transparent et équitable.

Nombre et profil des associés
Un GAEC doit regrouper au moins deux associés (et jusqu’à dix), tous exploitants agricoles à titre principal, participant activement aux travaux de l’exploitation.

Statuts et agrément administratif
Les statuts doivent définir clairement les règles de fonctionnement, la répartition des parts et les modalités de gestion. Une fois rédigés, ils doivent être validés par la DDTM après avis de la CDOA, pour obtenir l’agrément officiel.

Mutualisation des moyens de production
Les associés doivent mettre en commun terres, bâtiments, matériel et ressources financières. Un GAEC partiel est possible si une partie des biens reste hors du groupement.

Régime fiscal et social
Chaque associé est affilié à la MSA et bénéficie des droits d’un exploitant individuel. Fiscalement, chacun est imposé sur sa part de bénéfices, sous le régime de l’impôt sur le revenu.

Contrôle et transparence
La gestion doit être collégiale et équitable. Des contrôles administratifs réguliers vérifient le respect des obligations légales.

Financement et aides disponibles pour créer un GAEC

Créer un GAEC demande un investissement de départ : achat de matériel, acquisition de terres, frais administratifs… Bonne nouvelle : de nombreux dispositifs d’aides et de financements existent pour accompagner votre projet.

Les aides publiques à l’installation et au développement

  • Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA) : une aide financière pour les moins de 40 ans qui s’installent en agriculture.
  • Subventions de la PAC (Politique Agricole Commune) : un soutien direct lié aux surfaces cultivées et à la production.
  • Prêts bonifiés : des prêts à taux préférentiel proposés par des banques partenaires de l’État.

     

Financements complémentaires : prêts bancaires et crowdfunding

Au-delà des aides publiques, d’autres solutions existent :

  • Prêts agricoles : accessibles auprès d’établissements spécialisés (Crédit Agricole, Banque Populaire…).
  • Financement participatif : des plateformes comme Miimosa permettent de collecter des fonds directement auprès d’investisseurs privés.
  • Aides locales : certaines régions et départements proposent des soutiens spécifiques pour la création de GAEC.

     

Leasing et aides à la modernisation

Le crédit-bail agricole (leasing) offre une solution souple pour louer du matériel agricole avec option d’achat, limitant ainsi les investissements initiaux.
De plus, des aides sont disponibles pour financer l’acquisition d’équipements modernes et durables, notamment pour accompagner la transition écologique.

En combinant ces différentes sources, il est tout à fait possible de démarrer son GAEC dans de bonnes conditions financières tout en optimisant sa rentabilité.

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L’avenir des GAEC : tendances et perspectives

GAEC et agriculture durable : un modèle d’avenir ?

Le GAEC s’inscrit parfaitement dans la transition vers une agriculture plus durable.
En mutualisant les ressources et en favorisant le travail collectif, il permet une gestion plus efficace des exploitations, réduit l’empreinte écologique et renforce la résilience face aux défis climatiques et économiques.

Un atout majeur du GAEC dans cette évolution est la mutualisation des investissements vers l’agriculture biologique et les pratiques agroécologiques.

Par exemple, se convertir au bio peut représenter un coût important pour une exploitation individuelle. En GAEC, les frais sont partagés entre les associés, rendant la transition plus accessible et moins risquée.

En encourageant les circuits courts et les relations directes avec les consommateurs, le GAEC favorise une agriculture locale, ancrée dans son territoire. Un modèle qui répond aux attentes croissantes en matière de qualité, de proximité et de respect de l’environnement.

Les évolutions législatives à surveiller

Le cadre réglementaire des GAEC évolue pour mieux répondre aux réalités du terrain et aux ambitions européennes en matière d’agriculture durable.

    • La PAC et les nouvelles aides
      La dernière réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) pousse les exploitations vers plus d’écologie et d’innovation.
      Les GAEC peuvent bénéficier d’aides spécifiques pour des projets comme :
      • La conversion en agriculture biologique,
  • L’implantation de haies, de bandes enherbées ou d’agroforêts.

  • Vers une simplification administrative
    Des discussions sont en cours pour alléger certaines contraintes juridiques des GAEC, notamment pour :
  • Faciliter l’entrée de nouveaux associés
  • Simplifier la transmission des parts sociales.

De telles évolutions pourraient rendre les GAEC encore plus attractifs, notamment pour les jeunes agriculteurs.

  • La transmission des exploitations : un enjeu clé

Avec le vieillissement des chefs d’exploitation, faciliter la transmission au sein des GAEC devient essentiel. Des dispositifs d’accompagnement pourraient être renforcés pour encourager le renouvellement des générations et assurer la continuité des exploitations.

💡 Pour sécuriser votre projet et anticiper les changements législatifs, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable, un juriste agricole ou votre Chambre d’Agriculture.

GAEC : une bonne idée pour votre exploitation agricole ?

Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) est une solution particulièrement intéressante pour les agriculteurs qui souhaitent unir leurs forces.
Travailler en équipe permet de partager les tâches, les investissements et les risques, tout en améliorant l’efficacité et la rentabilité de l’exploitation.

Grâce au GAEC, les associés peuvent mettre en commun leurs compétences, leur matériel et leurs infrastructures, tout en conservant une certaine autonomie dans l’organisation du travail.

Réussir en GAEC demande une bonne organisation et surtout une entente solide entre les associés.
La coopération et la transparence sont indispensables, car les décisions importantes doivent être prises collectivement.
Au final, une gestion rigoureuse associée à une communication régulière, limitent les tensions internes sans fragiliser la structure, tout en contribuant à la pérennité de l’exploitation.

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FAQ - Le GAEC

Le GAEC est idéal pour une coopération forte entre agriculteurs, tandis que l’EARL convient mieux pour un projet individuel ou familial. La SCEA est plus souple, mais offre moins d’avantages financiers.

Retrouvez toutes les informations concernant ces structures sur cet article : Les différents types d’entreprises agricoles

Critères

GAEC

EARL

SCEA

Nombre d’associés

2 à 10

1 ou plusieurs

Aucun minimum

Statut des associés

Tous chefs d’exploitation

Un chef d’exploitation minimum

Gérance libre

Responsabilité

Solidaire

Limitée aux apports

Variable

Accès aux aides

Très favorable

Favorable

Moins avantageux

Gestion administrative

Complexe

Moyenne

Simple

Oui, il est tout à fait possible de transformer un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) en une autre forme juridique.
Cette décision doit être prise collectivement par les associés et respecter les règles légales et statutaires en vigueur.

Un GAEC peut évoluer vers une EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée), une SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) ou encore une société coopérative, selon les objectifs et les besoins de l’exploitation.

Cette transformation nécessite quelques démarches :

  • Modification des statuts,
  • Accord de tous les associés,
  • Formalités administratives pour assurer la continuité de l’activité et rester conforme à la réglementation.

Le principal risque financier d’un GAEC repose sur la responsabilité solidaire des associés. Tous les membres du groupement sont responsables ensemble des dettes et obligations de l’exploitation.

En cas de difficultés financières, chaque associé peut être tenu de rembourser l’intégralité des dettes, même si elles dépassent sa propre part d’investissement dans le capital.
Cela signifie qu’un problème de gestion ou un accident économique grave peut impacter directement le patrimoine personnel de chacun.

Cette solidarité est un élément clé à bien mesurer avant de s’engager.

L’intégration d’un nouvel associé dans un GAEC se fait par une décision collective des membres existants et nécessite une mise à jour des statuts.

Voici les principales étapes à suivre :

  1. Obtenir l’accord des associés existants
    L’entrée d’un nouvel associé doit être validée collectivement, selon les règles prévues dans les statuts du GAEC. Chaque membre doit donner son accord sur cette intégration.
  2. Modifier les statuts
    Une fois l’accord obtenu, les statuts doivent être mis à jour.
    Il faut y préciser :
  • l’identité du nouvel associé,
  • la répartition des parts sociales,
  • ses responsabilités au sein de l’exploitation.

  1. Rédiger un acte d’adhésion
    Le nouvel associé signe un acte d’adhésion officiel, dans lequel il accepte les conditions de fonctionnement du GAEC et s’engage à respecter ses règles.
  2. Réaliser les formalités administratives
    Enfin, il est nécessaire de déclarer l’arrivée du nouvel associé auprès des autorités compétentes (Chambre d’agriculture, greffe du Tribunal de commerce) pour que l’intégration soit juridiquement reconnue.

 

💡 À noter : L’intégration doit toujours respecter la convention collective applicable et la réglementation spécifique aux GAEC.

Oui, il est tout à fait possible de créer un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) entre amis, même sans lien familial.
Le GAEC est ouvert à toute personne prête à s’engager activement dans une exploitation commune.

Quelques conditions sont à respecter :

  • Nombre d’associés : un GAEC classique peut réunir jusqu’à 10 associés, et jusqu’à 20 pour un GAEC d’exploitation élargi.

  • Engagement actif : qu’ils soient amis ou non, tous les associés doivent participer au travail de l’exploitation. Le GAEC n’est pas une structure d’investissement passif.

  • Respect de la réglementation : même entre amis, la gestion doit être rigoureuse : fonctionnement transparent, organisation précise, et répartition équitable des bénéfices.

Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) offre plusieurs avantages fiscaux intéressants pour ses associés.

Voici les principaux bénéfices :

  1. Imposition au régime du bénéfice agricole (BA)
    Le GAEC est imposé sur le profit réel de l’exploitation. Les charges professionnelles engagées (matériel, intrants, équipements…) peuvent être déduites, ce qui optimise la fiscalité des associés.
  2. Exonération ou réduction de la contribution économique territoriale (CET)
    Comme pour les exploitants agricoles individuels, les membres d’un GAEC peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle de la CET, anciennement appelée taxe professionnelle.
  3. Accès au régime simplifié de TVA
    Le GAEC peut opter pour un régime simplifié de TVA sous certaines conditions, réduisant les formalités administratives et permettant parfois des exonérations sur les ventes agricoles.
  4. Déduction des charges d’exploitation
    Tous les frais liés à l’activité agricole (achats de matériel, frais d’entretien, etc.) sont déductibles des revenus imposables, permettant de diminuer le montant de l’impôt à payer.
  5. Exonérations fiscales à l’installation
    Lors de l’arrivée de nouveaux associés, le GAEC peut bénéficier d’avantages fiscaux spécifiques, notamment des réductions d’impôts sur certains investissements agricoles.
  6. Répartition souple des bénéfices et des pertes
    Les bénéfices sont partagés entre les associés selon leur participation effective.
    Cette souplesse permet d’ajuster la fiscalité individuelle de chacun de manière plus avantageuse.