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La retraite des agriculteurs, le guide

Que vous soyez déjà en activité ou en train de vous installer, la question de la retraite ne doit pas être mise de côté. Bien anticiper, c’est s’assurer une fin de carrière plus sereine et sécurisée.

Le système de retraite agricole peut sembler complexe à première vue. Mais pas d’inquiétude, nous allons vous guider pas à pas pour comprendre :

  • Les composantes de la retraite agricole : régimes, montant et durées de cotisations
  • Les démarches à effectuer pour bien préparer sa retraite

L’objectif : vous offrir une vision claire pour bien préparer cette étape clé de votre parcours professionnel.

Les composantes de la retraite agricole

La retraite des agriculteurs est gérée par la Mutuelle Sociale Agricole (MSA). 

Elle repose sur deux régimes obligatoires, qui forment ensemble la pension perçue en fin de carrière :

  • Le régime de base
  • Le régime complémentaire obligatoire (RCO)

Le régime de base

La retraite de base constitue le pilier fondamental du système. Elle est calculée selon les revenus déclarés et les cotisations versées tout au long de la carrière. Elle comprend deux volets :

  • L’assurance vieillesse individuelle, basée sur les revenus professionnels.
  • L’assurance vieillesse agricole, propre au monde rural.

Les exploitants doivent cotiser à hauteur de 16 % de leurs revenus pour financer ce régime. Plus vos revenus sont élevés et constants, plus vous cumulez de droits.

Les exploitants ayant exercé à titre principal peuvent bénéficier :

  • D’une retraite forfaitaire minimale, ajustée selon la durée d’activité cotisée
  • D’un complément en fonction des droits acquis (selon leur statut et le nombre d’années validées)

Le régime complémentaire obligatoire (RCO)

Instaurée pour rehausser les montants de pensions, la RCO fonctionne selon un système de points. Les cotisations sont de l’ordre de 4 % des revenus. 

Chaque euro cotisé permet d’acquérir des points, qui seront transformés en pension lors du départ à la retraite.

Depuis 2011, cette retraite complémentaire couvre également les conjoints collaborateurs et aides familiaux, leur garantissant un minimum de protection pour leurs années passées sur l’exploitation.

Quel montant de retraite pour les agriculteurs en 2025 ?

La pension de retraite dépend directement des deux régimes obligatoires auxquels l’agriculteur a cotisé et dépend de plusieurs facteurs : 

  • Le nombre d’années cotisées
  • Le niveau des revenus perçus au cours de la carrière
  • Le statut (exploitant, salarié, conjoint collaborateur)
  • Le régime de cotisation (MSA ou autre)

Depuis le 1er janvier 2025, la pension minimale de retraite pour les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole ayant effectué une carrière complète a été relevée de 75 % à 85 % du SMIC net agricole, soit 1 200,26 € brut par mois.

Fonctionnement de la revalorisation

  • Le montant revalorisé est proratisé en fonction du nombre d’années exercées en tant que chef d’exploitation.
  • Le plafond reste fixé à 85 % du SMIC net agricole.
  • Cette pension inclut l’ensemble des avantages vieillesse dus par tous les régimes de retraite obligatoires auxquels l’assuré a cotisé.

Ce qu’il faut savoir

  • Le montant de 1 200,26 € constitue un montant brut.

  • L’assuré doit toujours s’acquitter des prélèvements sociaux :

    • CSG (Contribution Sociale Généralisée)

    • CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale)

    • CASA (Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie)

Cette revalorisation constitue une avancée importante pour les anciens exploitants agricoles, garantissant un niveau de revenu plus digne en fin de carrière, même si elle reste soumise à certaines conditions de durée d’activité et de fiscalité.

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Un départ à la retraite mieux encadré… mais plus tardif

Depuis la réforme des retraites, les règles ont évolué. L’âge de départ ne sera plus le même pour tout le monde. Il augmente progressivement de 62 à 64 ans

Concrètement, si vous êtes né après 1968, vous devrez attendre 64 ans pour liquider votre retraite.

Mais l’âge ne fait pas tout. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, il faut aussi avoir cotisé un certain nombre de trimestres. Là encore, les exigences ont évolué :

  • Pour les générations nées à partir de 1965, il faut compter 172 trimestres, soit 43 années de cotisation.
  • Pour les générations nées avant 1965, il faut compter 160 trimestres.

Des dispositifs pour partir plus tôt, dans certains cas

Heureusement, il existe des exceptions à la règle des 64 ans.

Carrière longue

Si vous avez commencé à travailler jeune (avant 16, 18, 20 ou 21 ans selon votre génération) et que vous avez validé suffisamment de trimestres, vous pouvez partir plus tôt, parfois dès 58 ans. Certains trimestres assimilés (service militaire, chômage…) sont pris en compte.

Handicap

Les agriculteurs en situation de handicap reconnu (au moins 50 %) peuvent partir dès 55 ans, sous conditions de durée cotisée et de reconnaissance administrative du handicap.

Les démarches à effectuer pour demander sa retraite en tant qu’agriculteur

Des démarches à anticiper… pour éviter les mauvaises surprises

Le conseil est simple : ne vous y prenez pas à la dernière minute. La MSA recommande de déposer votre dossier six mois avant votre date de départ souhaitée. 

Cela vous laisse le temps de :

  • Vérifier vos relevés de carrière
  • Rassembler vos pièces justificatives 
  • Calculer une estimation de votre future pension

Comment demander sa retraite ?

Préparer votre demande de retraite demande de l’anticipation et un peu d’organisation. Voici les démarches à suivre selon votre situation :

Pour la retraite de base

  • Remplissez le formulaire Cerfa n°13419*03, intitulé « Demande unique de retraite personnelle ». Vous pouvez le télécharger ici

Vous pouvez ensuite adresser votre demande à la caisse de retraite de votre dernière activité professionnelle, ou encore faire votre demande directement en ligne sur www.msa.fr.

Pour la retraite complémentaire

  • Salariés agricoles : la demande de retraite complémentaire doit être adressée aux caisses concernées (Arrco/Agirc). Vous pouvez effectuer cette démarche directement en ligne via www.agirc-arrco.fr.
  • Exploitants agricoles : bonne nouvelle, la demande unique de retraite couvre également votre retraite complémentaire obligatoire (RCO). Aucune démarche supplémentaire n’est nécessaire.

Documents à fournir

Quel que soit votre statut, préparez les documents suivants :

  • Photocopie d’un justificatif d’état civil (CNI, passeport, livret de famille).
  • Relevé d’identité bancaire (RIB ou RICE) pour le versement de votre pension.
  • Photocopie de votre dernier avis d’imposition ou de votre avis de situation déclarative à l’impôt.
  • Exploitants agricoles : un document justifiant la cessation d’activité. En cas de préretraite, fournissez les attestations de l’association Adasea (Aménagement des structures des exploitations agricoles).
  • Salariés agricoles : vos bulletins de salaire de la dernière année ou les attestations Pôle Emploi, ou tout autre justificatif de votre dernière année d’activité.

Impact de la réforme des retraites pour les agriculteurs

Relèvement de l’âge de départ

La réforme des retraites introduit un relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, à raison de trois mois par génération. Cette réforme affecte également le calcul des trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Par exemple, les agriculteurs nés après 1968 devront attendre l’âge de 64 ans pour partir à la retraite.

Durée de cotisation

Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, la durée de cotisation requise a également augmenté en vertu de la réforme. Les agriculteurs devront désormais avoir cotisé 172 trimestres à partir de la génération 1965, ce qui impacte le calcul de leurs droits au régime de retraite.

Retraite anticipée pour carrière longue

Les agriculteurs peuvent bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue sous certaines conditions, conformément à la réforme des retraites. Ils doivent avoir commencé à travailler très tôt et avoir cotisé un certain nombre de trimestres dans leur régime de retraite avant des âges clés (16, 18, 20, 21 ans). La durée d’assurance requise dépend de la génération et peut inclure des trimestres assimilés pour service national, chômage, etc., afin de calculer correctement leurs droits à la retraite anticipée.

Retraite anticipée pour handicap

Les travailleurs handicapés peuvent partir à la retraite dès 55 ans s’ils remplissent les conditions de durée cotisée et de handicap reconnu d’au moins 50%, conformément aux régimes de retraite applicables. Cette mesure permet un départ anticipé avec une pension adaptée à leur statut et à leurs droits acquis.

Prélèvements sociaux sur la retraite agricole

CSG et CRDS

Les prélèvements sociaux tels que la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) s’appliquent également aux pensions de retraite des agriculteurs. Ces prélèvements, qui font partie des cotisations sociales obligatoires, varient selon le revenu fiscal de référence et le nombre de parts fiscales du foyer.

Exonérations possibles

Certaines catégories de retraités agricoles peuvent bénéficier d’exonérations partielles ou totales de ces prélèvements en fonction de leur revenu fiscal de référence et de leur situation familiale.

Il est important de vérifier régulièrement sa situation fiscale et ses droits au sein des régimes de retraite agricole pour savoir si l’on peut prétendre à ces exonérations.

La retraite des agriculteurs a beaucoup évolué ces dernières années, avec des dispositifs plus lisibles et des niveaux de pension mieux garantis. Toutefois, elle reste complexe à naviguer sans une bonne information et une anticipation rigoureuse.

Pour toute question, rapprochez-vous de votre conseiller MSA ou consultez les simulateurs en ligne mis à votre disposition.

En préparant votre dossier suffisamment en amont, vous mettez toutes les chances de votre côté pour profiter pleinement de votre retraite.

Compléter votre retraite agricole et vos revenus

Même en tant que retraité, vous pouvez louer votre hangar agricole, sans modifier le PLU ni le statut agricole du bâtiment, tout en continuant à bénéficier de l’exonération de taxe foncière, sous certaines conditions. Voici ce qu’il faut savoir.

Ce qui reste possible une fois retraité

En tant que retraité agricole non exploitant, vous restez propriétaire d’un bâtiment à usage agricole. Tant que vous ne changez ni sa destination (dans le PLU), ni son usage effectif (pas d’habitation, pas de commerce installé), vous pouvez parfaitement :

  • Le mettre à disposition pour du stockage,

  • Le louer via un bail civil ou précaire,

  • Générer des revenus accessoires, sans basculer dans le régime des revenus fonciers (dans certains cas).

Important : vous ne pouvez plus passer par un bail rural, qui est réservé à la mise à disposition entre exploitants.

Et côté fiscalité ?

Même en tant que retraité, si vous étiez exploitant agricole individuel avant votre cessation d’activité, vous pouvez déclarer ces loyers comme des revenus accessoires au bénéfice agricole — uniquement si vous avez conservé ce régime fiscal (BA) dans un cadre de cessation progressive ou si vous avez maintenu une activité résiduelle (pension de chevaux, location de matériel et tourisme à la ferme notamment).

Sinon, les revenus issus de la location seront reportés au sein de votre impôt sur le revenu et tomberont dans la catégorie :

  • Des revenus fonciers (si bail nu),

  • Ou des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) si vous louez avec services

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FAQ - La retraite des agriculteurs

Le statut de conjoint collaborateur concerne les époux ou partenaires de PACS qui travaillent régulièrement sur l’exploitation sans être rémunérés comme salarié ou associé. Ce statut donne droit à une retraite, mais sous certaines conditions et limites.

Affiliation obligatoire à la MSA

Depuis 2005, le conjoint collaborateur doit être affilié à la MSA et cotiser à titre personnel pour ouvrir des droits à la retraite. Ces cotisations permettent d’accéder :

  • À la retraite de base, calculée sur la base d’un revenu forfaitaire.
  • À la retraite complémentaire obligatoire (RCO), acquise depuis 2011 grâce à des cotisations spécifiques.

Montants de retraite en 2025

Les pensions restent modestes, car les cotisations sont généralement faibles :

  • Revenu forfaitaire annuel pris en compte : autour de 800 SMIC horaires (revenu symbolique)
  • Pension moyenne : inférieure à celle des chefs d’exploitation
  • Revalorisation minimale : portée à 847,57 € brut par mois (si carrière complète et conditions remplies)

Conditions pour la retraite minimale

Pour bénéficier de la revalorisation minimale, le conjoint collaborateur doit :

  • Avoir exercé au moins 17,5 ans sous ce statut
  • Avoir liquidé tous ses droits à la retraite
  • Justifier d’une carrière complète dans le régime agricole

Pour percevoir la pension minimale garantie à 85 % du SMIC net agricole, soit 1 200,26 € brut/mois en 2025, l’assuré doit :

  • Justifier d’une carrière complète dans le régime des non-salariés agricoles
  • Avoir cotisé à la MSA comme chef d’exploitation
  • Liquider tous ses droits dans l’ensemble des régimes de retraite (base et complémentaire) Le montant est proratisé si toute la carrière n’a pas été effectuée dans le même régime.

 Dois-je faire une demande séparée pour la retraite complémentaire ?

  • Non, pour les exploitants agricoles, la demande unique de retraite couvre à la fois la retraite de base et la RCO (Retraite Complémentaire Obligatoire).
  • Oui, pour les salariés agricoles : ils doivent faire une demande distincte auprès de l’Agirc-Arrco (www.agirc-arrco.fr).

Deux solutions s’offrent à vous :

Contacter un conseiller retraite MSA pour une estimation personnalisée, prenant en compte votre situation, vos statuts successifs et vos années validées.

Oui, les pensions sont soumises aux prélèvements sociaux :

  • CSG (Contribution Sociale Généralisée)
  • CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale)

CASA (Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie) Elles doivent aussi être déclarées dans votre revenu fiscal annuel.