Ouverte depuis le mois de juin, la plateforme « Mon hangar » met en relation les agriculteurs qui ont un bĂątiment sous-utilisĂ© avec des clients en recherche dâespaces de stockage. Une nouvelle activitĂ© qui gĂ©nĂšre un revenu supplĂ©mentaire.
Câest un peu comme le Airbnb du stockage : la plateforme « Mon hangar », lancĂ©e en juin dernier, propose Ă la location hangars, ouverts ou non, et terrains en espace rural pour stocker des marchandises. Sa particularitĂ© est que la majoritĂ© des offres Ă©manant des agriculteurs, qui souhaitent rentabiliser un bĂątiment laissĂ© Ă Â lâabandon ou sous-exploitĂ© sur lâexploitation. « Cette plateforme, mĂȘme si elle nâest pas exclusive au monde agricole, a Ă©tĂ© créée pour aider avant tout les exploitants Ă trouver un complĂ©ment de revenu. Les actifs sont dĂ©jĂ existants, on veut capitaliser lĂ -dessus », explique Joris Baco, le fondateur de la plateforme basĂ©e Ă Â OrlĂ©ans mais qui couvre toute la France. Celui qui a dĂ©veloppĂ© pendant trois ans une activitĂ© assez similaire pour le compte dâun grand groupe bancaire a pu se rendre compte des besoins sur le terrain et a dĂ©cidĂ© de se consacrer Ă cette activitĂ© lors de lâarrĂȘt de lâinitiative en 2020. Car pour lui, un marchĂ© existe bel et bien. « Jâai Ă©tĂ© trĂšs surpris par les demandes en zone rurale, assure le chef dâentreprise. Par rapport Ă des professionnels, les locations proposĂ©es sont en gĂ©nĂ©ral entre 30 et 50 % moins cher donc les gens sont prĂȘts Ă faire des kilomĂštres pour en profiter ».
Pas de surcoĂ»t pour lâagriculteur
Sur le site, tout a Ă©tĂ© fait pour faciliter lâinscription. Comme sur Airbnb donc, lâagriculteur renseigne les caractĂ©ristiques de son bĂątiment, les services annexes (karcher sur place, point dâeau ou prise Ă©lectrique…) en dix minutes. Ensuite, la plateforme gĂšre toute la partie administrative : le contrat, la facture, la communication, le service aprĂšs-vente, le paiement. Lâagriculteur a juste Ă valider la demande de location et Ă sâarranger avec le client pour le dĂ©pĂŽt des marchandises ou des voitures. Le propriĂ©taire fixe le prix quâil souhaite (mais bĂ©nĂ©ficie dâune grille tarifaire Ă titre dâindication) et ne verse rien Ă la plateforme, qui se rĂ©munĂšre en ajoutant une commission de 15-20 % sur le prix fixĂ© par lâagriculteur. « On veut ĂȘtre le partenaire de confiance des agriculteurs, assure Joris Baco. Car nâimporte qui peut mettre une annonce sur Le Bon Coin mais la personne se dĂ©brouillera toute seule en cas de problĂšme. De plus, elle devra passer du temps dans la gestion de cette activitĂ© annexe ». La structure compte Ă©galement sâappuyer sur un rĂ©seau pour communiquer, en passant par des partenariats avec des campings ou encore le Cerfrance.
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