Mon Hangar offre un 13e mois aux agriculteurs

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STOCKAGE: Cette start-up, basĂ©e Ă  OrlĂ©ans (Loiret), met en relation des agriculteurs disposant d’un espace inexploitĂ© et des particuliers ou des entreprises en quĂȘte de solution d’entreposage.

Les idĂ©es les plus simples sont souvent les meilleures. Et en termes d’ingĂ©niositĂ©, Joris Baco n’en est pas Ă  son premier essai marquĂ©. ÂgĂ© de seulement 33 ans, ce jeune entrepreneur diplĂŽmĂ© de commerce et de marketing a en effet dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă  l’origine de plusieurs crĂ©ations de start-up, telles que Check Lab ou Shopedia. « Pour Mon Hangar, l’idĂ©e m’est venue du constat que sur les 416 000 exploitations agricoles de France, 30 Ă  35 % d’entre elles avaient besoin de revenus additionnels Ă  leur activitĂ© principale », prĂ©sente-t-il.

Pour pallier ces difficultĂ©s Ă©conomiques, Joris Baco cherche alors comment les aider de maniĂšre intelligente avec leurs actifs existants et il s’aperçoit trĂšs vite que la plupart disposent de bĂątiments sous exploitĂ©s ou inutilisĂ©s, que ce soit des hangars, des entrepĂŽts ou des espaces en plein air. Un sacrĂ© manque Ă  gagner alors qu’en parallĂšle des entreprises de diffĂ©rents secteurs tels que le BTP, la logistique, le transport, l’import-export, l’automobile, ont des besoins partout en France de stocker du matĂ©riel et des marchandises.

Un service gratuit pour les exploitants

Sans oublier les particuliers qui recherchent chaque annĂ©e des emplacements pour hiverner leur camping-car, caravane ou bateau. La solution est lĂ  : lancer une plateforme de mise en relation entre les agriculteurs qui disposent d’entrepĂŽts vides et des particuliers ou des entreprises en quĂȘte de lieu de stockage. Mon Hangar naĂźt en fĂ©vrier 2021.

GrĂące aux succĂšs de ses aventures entrepreneuriales passĂ©es, il parvient Ă  lever 200 000 € auprĂšs de business angels et 200 000 € supplĂ©mentaires de la part de Bpifrance qui trouve son projet pertinent. Son modĂšle Ă©conomique ? « Nous prĂ©levons une commission sur chaque rĂ©servation rĂ©alisĂ©e par les particuliers et les professionnels. Ainsi, si un agriculteur loue son espace 50 € par mois, nous facturons entre 10 et 20 % supplĂ©mentaires au locataire », prĂ©cise le fondateur. Le service est non seulement gratuit pour les agriculteurs, mais au-delĂ  de la mise en relation, Mon Hangar se charge Ă©galement de la gestion administrative : rĂ©daction du contrat, facturation, service aprĂšs-vente, assurances, vĂ©rification du sĂ©rieux et de la solvabilitĂ© des clients.

Un concept qui a trĂšs vite rencontrĂ© un bon accueil puisque moins de 12 mois aprĂšs son lancement, la plateforme rĂ©unit dĂ©jĂ  prĂšs de 500 agriculteurs inscrits, ce qui reprĂ©sente un peu plus de 200 000 m2 d’espaces de stockage mis Ă  disposition des particuliers et professionnels sur toute la France. Et pour cause, le service proposĂ© par la jeune pousse permettrait aux agriculteurs de se constituer un 13e mois, voire un 14e selon le fondateur. « Trois Ă  quatre camping-cars Ă  l’annĂ©e peuvent rapporter entre 1 700 et 3 000 € », assure-t-il.

EntourĂ© de ses huit collaborateurs et fort de ses bons dĂ©buts, Joris Baco espĂšre rĂ©aliser en 2022 un volume d’affaires entre 200 000 et 500 000 euros de revenus distribuĂ©s. Les prochaines Ă©tapes ? Atteindre le million de chiffre d’affaires, entre 5 000 et 8 000 agriculteurs inscrits, et distribuer entre 3 et 5 millions d’euros de loyers dans les trois prochaines annĂ©es. DĂšs le second semestre 2022, le service s’étendra Ă©galement Ă  l’Europe, avec une ouverture en Belgique et une autre en Allemagne.

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